Texte présenté au Blues Sphère le 1 octobre 2019 dans le cadre des soirées « Laisser dire » avec pour thème : « Le chien ».
C’est par un temps de chien que j’ai rencontré Ginette,
un temps à ne pas mettre un chien dehors.
Au début, nous nous accordions comme chien et chat.
J’étais comme un chien fou,
comme un jeune chien.
Puis au fil du temps, caresse de chien donne des puces.
Je dus me donner un mal de chien
pour supporter son humeur de chien.
Je devins le chien-chien de Madame.
Elle me fit vivre une telle vie de chien
que nous devinrent comme chien et chat.
Un soir d’hiver, entre chien et loup,
je l’ai surprise avec son ex, Paul, un maître-chien
toujours en chien d’arrêt
face aux femmes qui ont du chien.
Il n’avait pourtant pas la tête d’un chien savant,
plutôt toujours celle d’un chien battu.
J’arrivais comme un chien dans un jeu de quilles.
Ils dormaient là tous deux, en chien de fusil,
dans le grenier, sous le chien-assis.
Quelle chienne !
J’en étais malade comme un chien.
car je ne suis pas du style à donner ma part au chien.
On s’est regardé en chiens de faïence
et Paul a alors osé me parler comme à un chien.
Quel chien !
Mais chien qui aboie ne mord pas
et je lui gardais un chien de ma chienne.
J’ai tiré sur le chien de mon revolver.
Il ne méritait de mourir que comme un chien.
Demain, dans la revue des chiens écrasés,
je serai jeté aux chiens mais
les chiens aboient, la caravane passe.
Qu’il soit chien de garde,
Chien de traîneau,
Chien policier,
Chien de berger,
Chien guide ou chien d’aveugle,
Chien sauveteur,
Chien pisteur,
Chien de chasse,
Chien d’avalanche,
Chien d’attelage,
Chien truffier,
Chien de cirque,
Chien à sa mémé,
Qui plus est maître-chien,
La politesse, nom d’un chien,
ce n’est pas fait pour les chiens.