Je suis allé aujourd’hui à l’enterrement de mon ami Gustavo.
Nous étions nombreux cet après-midi dans la petite église d’Embourg pour lui rendre un dernier hommage qui dura près de deux heures avec de nombreux témoignages poignants et des chants magnifiques.
Une amitié longue de 25 ans nous liait. Il fut pour moi un complice dans les moments de bonheur et un guide dans les instants difficiles.
C’était un homme incroyablement érudit qui toujours faisait preuve de bienveillance et d’écoute.
Nous avions plaisir à partager nos perceptions du monde qu’il contextualisait sur le plan de l’Esprit ou de l’inconscient en faisant référence aux connaissances qu’il avait acquises au travers de l’étude des religions, des philosophies, de la physique quantique, de la PNL ou encore de la mystique juive. Mais c’était avant tout l’expérience de sa vie et de toutes celles qu’il avait côtoyées qu’il transmettait au travers de son regard perçant, avec un humour et un sourire qui avait le don de relativiser nos faiblesses humaines.
Lors de notre première rencontre, il m’incita à découvrir l’œuvre de Carlos Castaneda basée sur l’histoire d’un chaman sud-américain. Ce fut le départ d’un long dialogue tous azimuts de près d’un quart de siècle.
Et pourtant, je ne connaissais pas vraiment Gustavo car, à l’instar des chamans, il gardait une grande part de mystère et ne se confiait que très peu sur son histoire personnelle, ce d’autant que je ne fis jamais partie d’aucun groupe qu’il animait.
Nous préférions nos colloques singuliers autour d’une bonne table, confinés dans l’instant présent. Quelle ne fut dès lors pas ma surprise lorsque l’un de ses fils prit la parole pour nous expliquer le parcours de cet homme exceptionnel et au combien modeste.
À vous qui l’avez de près ou de loin connu, je ne peux m’empêcher de vous livrer ci-dessous l’histoire de cette vie hors du commun résumée par ses enfants en une page A4.
Aujourd’hui, il est arrivé au terme de sa quête, lui qui toute sa vie voulait se rapprocher de la Lumière véritable.
Son faire-part de décès présente parfaitement cette aspiration profonde :
« Il est allé voir de plus près Celui qu’il a tant cherché, aimé et en Qui il a cru. »
Merci Gustavo, et repose en paix.
15 février 2018